Jour 6 : 04 août 2008 - Un trek qui commence mal ...

Le programme d'aujourd'hui et des deux jours qui suivent est en théorie simple : un bus vient nous chercher à 5h45 du matin chez Thelma pour nous conduire au cañon du Colca où nous allons randonner pendant 3 jours, retour à Arequipa le 06 août au soir. Mais ça, c'est la théorie ...

En pratique, à 5h du matin, un chauffeur de bus se met à klaxonner autant qu'il peut dans la rue ... nous sommes en train de nous lever et de nous préparer tranquillement, pour être à l'heure au rendez-vous de 5h45. A 5h25, Thelma vient frapper à notre porte ... le bus qui fait un bazar de tous les diables est en fait le nôtre !! Nous sortons précipitamment, entrons dans le bus très mécontents et nous nous excusons auprès des autres participants tout en indiquant que non, nous ne faisons pas volontairement patienter les gens, c'est juste que le bus a 45 minutes d'avance !

Nous prenons place au fond du minibus, les regards posés sur nous sont lourds et moqueurs, ça commence bien ... Nous décidons d'essayer d'en faire abstraction. Le bus roule en direction de Chivay, nous passons des cols très hauts (dont un à 4670 m), nous arrivons enfin à Chivay pour une brève halte, le temps pour le guide d'acheter nos billets touristiques nous autorisant à entrer dans le cañon. Puis direction Cabanaconde, lieu de départ du trek, avec un stop à Cruz del Condor, lieu incontournable d'observation des condors. Le lieu est célèbre, de nombreux touristes se pressent pour observer les quelques condors qui daignent voler dans notre champ de vision.

Nous arrivons finalement à Cabanaconde vers 10h30, le déjeuner nous y attend déjà ! Nous essayons de nous intégrer au groupe malgré notre coup d'éclat du matin. Cela se révèle difficile pour une raison simple, la grande majorité des participants parle espagnol et souhaite s'exprimer en espagnol, problématique quand on ne parle que 2/3 mots de la langue !!

12h20, c'est l'heure du départ. Après un chemin relativement plat, nous attaquons la descente, qui se révèle raide et caillouteuse.

Après une longue descente (1000 mètres de descente !) nous arrivons avec peine et en râlant au camping dans lequel nous devons passer la nuit. Mauvaise surprise : dans ce campement, il n'y a que 2 chambres matrimoniales, pour 3 couples ... tirage à la courte paille, et finalement Alex gagne une chambre matrimoniale...très sommaire.

Nous dînons, discutons un peu avec les autres, puis quand nous comprenons que de toute façon, notre retard du matin restera pour eux leur seul sujet de conversation avec nous, nous décidons d'aller nous coucher, à 21h.